Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
15 janvier 2023 7 15 /01 /janvier /2023 14:16
REGARDS SUR LE MALI, exposition à La Garenne-Colombes du 18 au 22 Janvier 2023

Heures d'ouverture :

mercredi 18 janvier, 10h-18h30

jeudi 19 janvier, 15h-18h30

vendredi 20 janvier, 15h- 18h30

samedi 21 janvier, 10h-18h

dimanche 22 janvier, 10h-17h

Pour fêter plus de 20 ans d’engagement humanitaire à La Garenne- Colombes,  Drapeau Blanc vous invite à sa prochaine exposition Regards sur le Mali. Une nouvelle occasion de se rencontrer autour des richesses culturelles et humaines de ce pays : chacun pourra y mesurer la réalité quotidienne de ses populations rurales, souvent laissées pour compte, aujourd’hui privées de la paix, exposées à des risques multiples ; chacun pourra contribuer à la solidarité directe envers nos villages partenaires, qu’ils puissent scolariser leurs enfants, accéder à l’eau pour la vie domestique et pour la culture de leurs jardins alimentaires.

Le parcours-découverte offrira un panorama des thématiques liées au développement : vie des enfants, école et accès à la culture, jeunesse et démographie, rôle des femmes, paysages, fleuve et environnement…
 

REGARDS SUR LE MALI, exposition à La Garenne-Colombes du 18 au 22 Janvier 2023

Vous pourrez aussi venir passer du temps en famille. Tout au long de ces années Drapeau Blanc a invité les enfants et les jeunes garennois à venir découvrir le Mali : à travers les ateliers lors des fêtes garennoises et dans les écoles, ou grâce à leurs contributions au sein du Conseil des jeunes, ils sont nombreux à s’être laissé guider par le jeu, la créativité ou le service, vers la découverte de cet autre pays, à la fois si lointain et si proche. Familles et enfants sont à nouveau invités.

 

REGARDS SUR LE MALI, exposition à La Garenne-Colombes du 18 au 22 Janvier 2023

Vous retrouverez bien sûr les tables d’artisanat malien de la Fédération Ensemble. La saison des cadeaux ne sera pas tout à fait terminée et céder à un coup de cœur fait toujours du bien ! Tous les achats et dons contribueront au financement des projets.

REGARDS SUR LE MALI, exposition à La Garenne-Colombes du 18 au 22 Janvier 2023

AVEC TOUS NOS VOEUX POUR UNE BELLE ET BONNE ANNEE 2023 !

Et à très bientôt !

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2022 1 05 /09 /septembre /2022 14:57
NOS PROCHAINS EVENEMENTS AU BENEFICE DES POPULATIONS RURALES AU MALI

Ani Gazarian, pianiste, a étudié avec Alfred Cortot, Magda Tagliaferro et Christiane Sénart. Au cours de sa carrière, elle s’est produite dans un large répertoire qui va de Mozart et Beethoven à Prokofiev et Nicolas Bacri. Elle a enseigné aux Etats-Unis et en Suède au Conservatoire royal de Stockholm. Elle est l’une des fondatrices de l’Ensemble de Stockholm et des « Concerts du Château Royal ».

Pierre Verrier, violoniste, se produit régulièrement en soliste avec de nombreux orchestres et dans des formations de musique de chambre. En 1997, il a formé le Duo Iris avec le guitariste Philippe Corde et donné de nombreux concerts à l’étranger. Depuis 2007, il est aussi violon solo de l’Ensemble de musique sacrée Anthémis. Il joue régulièrement avec Ani Gazarian depuis 2002 en proposant les grandes œuvres du répertoire de Mozart à Fauré.

Afin de célébrer Mozart et Beethoven, le Duo Gazarian Verrier nous fera découvrir trois chefs d’œuvre de la musique de chambre pour violon et piano, la sonate K 304 de Mozart, ainsi que les deux grandes sonates de Beethoven, l’opus 30 n° 3 et l’opus 24 n° 5, « le Printemps ». Quand la musique exprime mélancolie, vivacité, tendresse : ces œuvres radieuses nous replongent dans l’atmosphère d’un salon viennois.

Concert donné au bénéfice de l'association Drapeau Blanc pour ses projets au Mali. Vous pouvez déjà réserver en renvoyant ce bon avec votre chèque à l'adresse indiquée,

ou par email avec paiement sur place en arrivant à l'avance le 7 octobre.

20/22, rue de Châteaudun, derrière l'église de La Garenne Colombes (parking à proximité)

RESERVATION CONCERT DRAPEAU BLANC DU 7 OCTOBRE 2022 AUDITORIUM DE LA GARENNE COLOMBES, 20h30 précises,

Placement libre

MOZART ET BEETHOVEN/ ANI GAZARIAN, piano, PIERRE VERRIER, violon

Drapeau Blanc              06 07 34 78 20   email drapeaublanc92@gmail.com              41, av du Général Leclerc 92250 La Garenne-Colombes

M, Mme.....................................................................................,           ......................places      payé par chèque/espèces (pas de CB)

A l’ordre de Association Drapeau Blanc

 

A NOTER DES MAINTENANT SUR VOS AGENDAS NOS PROCHAINES DATES :

- Concert SOFT à la Salle CORTOT, 92, rue Cardinet, PARIS 17e, le vendredi 18 novembre à 20h30, pour financer une adduction d'eau dans le village de Yamel, en pays dogon

- Exposition-vente et parcours découverte "REGARDS SUR LE MALI", du 18 au 22 Janvier 2023 à la médiathèque municipale de La Garenne Colombes

 

Partager cet article
Repost0
5 septembre 2022 1 05 /09 /septembre /2022 14:15
Réfection de l'école primaire au village de SalRéfection de l'école primaire au village de Sal

Réfection de l'école primaire au village de Sal

LA FÉDÉRATION ENSEMBLE AU MALI EN 2021-2022,

L’ASSOCIATION DRAPEAU BLANC PARTENAIRE POUR DEUX VILLAGES

La présidente d’ENSEMBLE-HUMANITAIRE a assisté à l’automne 2021 à une formation organisée par la région Auvergne-Rhône-Alpes pour les acteurs intervenant au Mali (La  Fédération siège à Orcines, 63-Puy de Dôme). Plusieurs maires et députés du nord Mali étaient présents, tous unanimes pour dire que leur pays ne peut vivre sans aides extérieures et pour souhaiter que nous puissions tous continuer nos actions.

La politique de la Fédération ENSEMBLE va en ce sens, soutenir les populations villageoises dont elle est partenaire, autant que faire se peut, malgré les difficultés ou les drames qui n’ont cessé depuis 10 ans maintenant d’entraver, en conséquence, les efforts engagés de développement et de solidarité.

Depuis les débuts de la guerre au Mali en 2012-2013, malgré les efforts militaires considérables et les opérations conjointes de maintien de la paix et de protection des populations, de la part de la France avec les opérations Serval puis Barkhane, de la communauté internationale avec la Minusma, et plus récemment, de la Force européenne Takuba, sans compter les opérations conjointes des pays limitrophes du G5 Sahel, la situation s’est enlisée et aggravée. L’avancée des groupes djihadistes radicalisés s’est déployée vers le centre du Mali (pays bambara) et vers l’est (pays dogon et zone dite des « trois frontières »). Les rivalités politico-religieuses et les conflits inter-ethniques se sont multipliés sur le terreau de l’insécurité dans une nébuleuse emmêlée et inextricable. Dans les villes surtout, et à Bamako particulièrement, le sentiment anti-français s’est ouvertement exprimé, et de plus en plus violemment, même s’il n’est pas partagé par tous. Les deux derniers coups d’état d’août 2020 et de mai 2021 ont été menés par une opposition farouchement anti française sur le thème du néo-colonialisme et d’une complicité avec les djihadistes invaincus, et globalement anti occidentale et aujourd’hui pro-russe. Ce revirement politique d’alliances a eu de quoi brouiller les lignes et les cartes, même au sein de la Communauté africaine d’Afrique de l’Ouest.

Dans cette situation délétère, à l’horizon flou, ponctuée de massacres et de violences régulières contre les populations civiles, il s’agit aujourd’hui pour les villages de brousse de survivre, de se nourrir, d’élever les enfants, et de s’accrocher à l’idée d’un avenir possible.

Confirmant l’accord-cadre signé en 2008 entre la Fédération Ensemble et les autorités du Mali, un certificat d’opérationnalité a été délivré en février 2022 par le Ministère de l’Intérieur malien afin que nous continuions nos financements de projets.

Deux agents de développement, salariés de la Fédération, travaillent actuellement pour la mise en oeuvre et le suivi des différents projets.

L'un est chargé plus spécialement du suivi des maraîchages : formation des villageois, installations, choix des semences, maintenance.

L'autre est chargé plus spécialement du travail avec les artisans, pour la création des infrastructures : adductions, forages, puits, et pour le suivi des divers travaux de réparation ou construction : bâtiments des écoles, moulins ou coopératives.


 

POUR L' ASSOCIATION DRAPEAU BLANC (contact 06 07 34 78 20 / drapeaublanc92@gmail.com)

Elle finance à ce jour :

-une part des salaires versés aux deux agents de développement maliens.

-des travaux de réfection dans l’école primaire de Sal : travaux en cours sur les murs très fissurés de l’un des trois bâtiments, devenu impraticable, afin d' assurer la prochaine rentrée scolaire en octobre 2022

 

Prochain article, nos événements automne-hiver 22-23 !

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
28 mars 2022 1 28 /03 /mars /2022 18:55
L’âme du Mali à Paris ce mois-ci, avec Yaya Coulibaly

Au cœur du quartier de La Goutte d’Or, la petite Afrique parisienne au pied de Montmartre où l’on peut trouver de tout venant du Continent, Yaya Coulibaly s'est installé pendant quelques jours pour exposer et faire vivre  ses célèbres marionnettes. Avec sa compagnie, il a dû repartir plus tôt que prévu et rejoindre Dakar. Malheureusement, nous l’avons manqué.

Mais il n’empêche ! Quand nous y sommes allés, le quartier vibrait encore de son passage et de la grande soirée au square Léon, qui avait attiré près de 200 personnes.

Dans les locaux de l’Echomusée où il s’était installé, nous avons pu visionner le beau reportage tourné à cette occasion par TV5 Monde, si plein de la joie et du mouvement qui animent, grâce à une dextérité incroyable, ces étonnantes poupées, quasi vivantes sous les doigts du maître.

Et le long des grilles du square, on pouvait suivre des yeux, en face à face, une dizaine d’entre elles, photographiées par Dany Leriche et Jean Michel Fickinger. Des photos, qui disent aussi l’intérêt de ces deux artistes pour les minorités spirituelles du monde, leur rôle social, leur vitalité. Ainsi ces marionnettes de Yaya Coulibaly, qui touchent au sacré dans la culture malienne.

L’âme du Mali à Paris ce mois-ci, avec Yaya Coulibaly
L’âme du Mali à Paris ce mois-ci, avec Yaya Coulibaly
L’âme du Mali à Paris ce mois-ci, avec Yaya Coulibaly
L’âme du Mali à Paris ce mois-ci, avec Yaya Coulibaly
L’âme du Mali à Paris ce mois-ci, avec Yaya Coulibaly

Yaya Coulibaly, quitte souvent sa maison de Bamako pour voyager à travers le monde. Mais c’est chez lui, véritable caverne d’Ali Baba, que sont accumulées aujourd’hui les marionnettes ancestrales et séculaires de sa famille, ainsi que les siennes. Elles y sont de toutes tailles et de toutes dimensions, il y en a peut-être 25 000, dont 3 000 sont des marionnettes à fils. Le fonds le plus ancien provient de ses ancêtres et peut avoir plusieurs siècles.

Photos de Sylvie Martin-Lahmani, chez Yaya Coulibaly, 2011
Photos de Sylvie Martin-Lahmani, chez Yaya Coulibaly, 2011
Photos de Sylvie Martin-Lahmani, chez Yaya Coulibaly, 2011
Photos de Sylvie Martin-Lahmani, chez Yaya Coulibaly, 2011
Photos de Sylvie Martin-Lahmani, chez Yaya Coulibaly, 2011
Photos de Sylvie Martin-Lahmani, chez Yaya Coulibaly, 2011

Photos de Sylvie Martin-Lahmani, chez Yaya Coulibaly, 2011

Yaya Coulibaly voudrait aujourd’hui pouvoir consacrer pour ses marionnettes un véritable espace à Bamako, qui soit à la fois un musée et un espace de création. Un musée, pour éviter que des pièces magnifiques et précieuses ne partent un jour à la vente, leur origine étant plus ou moins maquillée. Un lieu de création pour perpétuer les anciennes formes rituelles et inventer en même temps un nouveau langage contemporain, apte à servir la puissance libératrice du rire.

En librairie, on peut trouver ou commander un très joli petit fascicule, Yaya Coulibaly, marionnettiste, dont voici la 4ème de couverture. Editions de l' Oeil,  Les carnets de la création

Yaya Coulibaly est né à Koula, dans le cercle de Koulikoro, le 26 avril 1959, "le jour de la cérémonie du Jo". C'est à l'enfant né ce jour-là que l'on transmettra le pouvoir, même s'il n'est pas l'aîné. Très tôt initié aux savoirs mystiques, il hérite de son père la maîtrise du théâtre de marionnettes qui occupe une place de premier ordre dans les rites d'initiation des sociétés secrètes. En 1980, il fonde la troupe Sogolon avec laquelle il donne des spectacles dans le monde entier. "D'un savoir occulte, j'ai fait un métier". A Bamako, dans la grande maison de Magnambougou, les enfants de Yaya cohabitent avec les marionnettes, tradition vivante, sans cesse réactualisée.

Et pour prolonger le plaisir, on peut aussi visionner la vidéo de la Fondation Cartier de déc 2017. A l’occasion de l’exposition Mali Twist sur Malick Sidibé, Yaya Coulibaly et sa compagnie Sogolon y avaient animé une très belle « Soirée nomade », pleine d’ambiance !

Partager cet article
Repost0
17 janvier 2022 1 17 /01 /janvier /2022 16:51

Ne le manquez pas ! Allez-y dès que possible ! Les films d’auteur ne restent jamais programmés assez longtemps, et ce serait dommage de passer à côté de celui-ci, à la fois lumineux, fort et poignant.

Nous sommes aux lendemains de l’Indépendance du Mali, année 1962. Samba Touré, fils d’un riche commerçant de tissus, est un jeune militant totalement engagé dans cette révolution. Pour lui, la refondation du Mali, c’est l’opportunité d’un changement radical, d’un renouveau de société à tous les niveaux : justice sociale, développement économique, travail partagé, démocratie, égalité hommes/femmes, et liberté. Sa conviction et son espérance tiennent en trois mots «  Un jour, le ciel s’éclaircira…. »

Nous allons suivre quelques mois de la vie de Samba, et de Lara, échappée de son village après un mariage forcé. Ce jeune couple, magnifiquement porté par les deux acteurs Stéphane Bak et Alice da Luz Gomes, nous entraîne dans ses élans, ses espoirs, on se cogne avec eux aux obstacles, on craint pour leur vie. Les tensions politiques sont là, les grands commerçants sont surveillés, miliciens et miliciennes recadrent les façons de faire, et en brousse pas si loin, les chefs de villages ne cèdent pas un pouce de leur autorité et prérogatives.

Mais dans ces années-là, Bamako bruit de sa jeunesse, qui roule en moto, qui se retrouve et se détend au bord du fleuve, qui danse le soir aux rythmes endiablés du twist occidental, génération yé-yé, robes courtes et pantalons pattes d’éléphant. C’est le Bamako de Malick Sidibé, auquel Robert Guédiguian rend un vibrant hommage tout au long de son film. Qui connaît les photographies de Sidibé, ou qui, comme le cinéaste, les a découvertes à la Fondation Cartier à l’hiver 2017-2018, ne peut que vibrer à ce formidable dialogue entre le film de l’un et les clichés de l’autre. Twist à Bamako est né de cette rencontre de leurs deux regards. A plus de 50 ans d’écart, c’est comme si Guédiguian et Sidibé avaient tourné le film ensemble !

Photos studio, choix du même tissu de fondPhotos studio, choix du même tissu de fond

Photos studio, choix du même tissu de fond

La même jeunesse au bord du fleuve Niger
La même jeunesse au bord du fleuve Niger

La même jeunesse au bord du fleuve Niger

Les photos NB sont reprises dans l'ouvrage de la Fondation Zinsou sur Malick Sidibé, 2008
Les photos NB sont reprises dans l'ouvrage de la Fondation Zinsou sur Malick Sidibé, 2008

Les photos NB sont reprises dans l'ouvrage de la Fondation Zinsou sur Malick Sidibé, 2008

Twist à Bamako, épilogue. 2012. Tombouctou est aux mains des djihadistes, depuis le 1er avril. Lara y vit, elle est maintenant devenue grand-mère, avec toute la force de sa danse, de son chant et de sa liberté intérieure...

Quelques très belles minutes qui renvoient à un autre film sorti en 2014.….TIMBUKTU, d’Abderrhamane Sissako

Partager cet article
Repost0
27 décembre 2021 1 27 /12 /décembre /2021 17:22

Le bilan de cette fin d’année 2021 commence à peser lourd sur le monde. Troublée de maux multiples, notre terre souffre et se craquèle. Outre la pandémie, la montée des violences et des attaques guerrières, les autoritarismes, les dérèglements climatiques, la raréfaction de l’eau et l’augmentation des famines, la peur et les arrogances aussi nous assaillent. A-t-on perdu notre chemin d’humanité ?

Par bonheur, et assez souvent finalement, au hasard de nos lectures, les mots viennent nous rendre la possibilité de l’espérance.

Ainsi ce sonnet, édité en 1922 voici 100 ans, et republié cette semaine dans La Croix-Hebdo, pour l’année nouvelle.

BONNE ANNÉE 2022

LES ROIS MAGES

Ils perdirent l’Étoile, un soir ; pourquoi perd-on

L’Etoile ? Pour l’avoir parfois trop regardée…

Les deux Rois Blancs, étant des savants de Chaldée,

Tracèrent sur le sol des cercles, au bâton.

 

Ils firent des calculs, grattèrent leur menton…

Mais l’étoile avait fui comme fuit une idée

Et ces hommes dont l’âme eut soif d’être guidée

Pleurèrent en dressant des tentes de coton.

 

Mais le pauvre Roi Noir, méprisé des deux autres,

Se dit : « Pensons aux soifs qui ne sont pas les nôtres.

Il faut donner quand même à boire aux animaux.»

 

Et tandis qu’il tenait son seau d’eau par son anse,

Dans l’humble rond de ciel où buvaient les chameaux

Il vit l’Étoile d’or, qui dansait en silence.

 

Edmond Rostand, poème posthume, Le Cantique de l’aile, 1922

Partageons nos découvertes, nos richesses, nos joies, et nos efforts, pour un monde meilleur et des lendemains d’espoir ! Bonne année 2022 !

Partager cet article
Repost0
18 novembre 2021 4 18 /11 /novembre /2021 17:07
Sélection officielle du Festival de Cannes 2021, Cinéma pour le climat. Sortie en France le 10 novembre 2021

Sélection officielle du Festival de Cannes 2021, Cinéma pour le climat. Sortie en France le 10 novembre 2021

C’est maintenant, qu’il faut aller voir en salle MARCHER SUR L’ EAU.

C’est sur grand écran que les images de ce film et la force de leur beauté nous portent. Peu d’entre nous connaissent ces Peuls Wodaabé du Niger, dont Aïssa Maïga nous fait découvrir la vie simple, et ces paysages sahéliens qui sont l’espace naturel de leur vie nomade. Deux ou trois décennies de changement climatique ont suffi à faire passer  les Wodaabé de la vie à la survie. Aujourd’hui, ils n’ont plus d’eau.

Au lendemain d’un triste Glasgow et d’une COP 26 décevante, il y a urgence pour ce message que l’eau sur terre est en train de manquer cruellement, urgence à s’écouter de peuple à peuple, à rencontrer ces vies que l’on croit lointaines et qui sont à nos portes, à comprendre les interactions qui nous relient.

Nous savons bien que la durée de vie d’un film sur les écrans ne dure qu’en fonction de son succès en salle dès les premières semaines. Alors ce serait vraiment triste de se priver d’une telle occasion d’ouvrir les yeux, pour aller puiser dans le regard, le courage et la dignité de ces nomades du Sahel de quoi réfléchir autrement, avec humanité.

 

Tout en haut à droite, la localité d'Abalak, la plus proche du village de Tatiste*

Tout en haut à droite, la localité d'Abalak, la plus proche du village de Tatiste*

Les Films du Losange, Synopsis

 « Au nord du Niger, le village de Tatiste, victime du réchauffement climatique, se bat pour avoir accès à l’eau. Chaque jour, Houlaye quatorze ans, comme d’autres jeunes, marche des kilomètres pour aller puiser l'eau, essentielle à la vie du village. Cette tâche quotidienne les empêche, entre autres, d'être assidus à l'école. L'absence d'eau pousse également les adultes à quitter leur famille chaque année pour aller chercher au-delà des frontières les ressources nécessaires à leur survie. Pourtant, cette région recouvre dans son sous-sol un lac aquifère de plusieurs milliers de kilomètres carrés. Or, il suffirait d'un forage pour apporter l’eau tant convoitée au centre du village et offrir à tous une vie meilleure ».

*NB : Cliquez sur cette carte, Michelin 1971, l'eau près d'Abalak est marquée à 80m, aujourd'hui, elle est à 190m

Juste ces 10 minutes sur France 24 :  les propos d'Aïssa Maïga permettent d'aller vers le hors champ du film et d'en mesurer l'importance. Et puis, guettez les programmes auprès de chez vous, voire un peu plus loin, et surtout, faites le déplacement !

 

 

Un très beau livre d'Eric Sellato aux Editions Kodda, 2007, au cas où, dans votre médiathèque...

Un très beau livre d'Eric Sellato aux Editions Kodda, 2007, au cas où, dans votre médiathèque...

Partager cet article
Repost0
23 juin 2021 3 23 /06 /juin /2021 19:31

C’est un mois politique très chargé qui vient de s’écouler au Mali, et qui rebat les cartes de la 1ère transition, installée à Bamako à l’automne 2020. Dans cette bousculade d’événements, nos pensées vont en priorité à nos villages partenaires, Sal, Témengolo et Goundoly, en pays dogon. Loin de la capitale, où les choses se jouent aujourd’hui, mais à proximité des zones à risques et de conflits, nos amis du Mali ont à vivre au quotidien dans l’insécurité et la précarité économique. Nous ne les oublions pas.

La vie quotidienne continue /photo Fédération ENSEMBLE

La vie quotidienne continue /photo Fédération ENSEMBLE

Rappel

18 Août 2020, un putsch militaire conduit par le colonel Assimi Goïta renverse le président de la République du Mali, Ibrahim Boubakar Keïta (IBK) :

Ce coup d’état fait suite à cinq mois de vives contestations, après que les résultats des élections législatives de la fin Mars 2020 ont été plus ou moins trafiqués. Des manifestations populaires hostiles au régime ont duré ensuite jusqu’à l’été, particulièrement à Bamako. Une vaste coalition s’est galvanisée autour de quelques leaders, comme l’imam Mahmoud Dicko, la figure la plus en vue de ce mouvement qui s’organise à partir du 5 juin, et prend le nom de M5-RFP (mouvement du 5 Juin-Rassemblement des Forces Patriotiques).

C’est donc une junte militaire qui a eu raison du régime. La communauté internationale condamne et prend des sanctions à l’encontre du Mali. Il faut un mois et demi aux militaires pour négocier avec les partenaires internationaux des instances de transition acceptables. En particulier avec les 15 pays de la CEDEAO (Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest )

Les 15 pays de la CEDEAO /webmamagercenter.com

Les 15 pays de la CEDEAO /webmamagercenter.com

Le 1er octobre, une charte de la transition est publiée. Elle prévoit notamment une durée de 18 mois maximum pour la remise du pouvoir aux civils, elle envisage la refonte de la loi fondamentale, elle met en priorité le retour au Mali de la sécurité et la nécessité de l’application de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015.

Le 3 octobre, cérémonie d’investiture pour le président de transition Bah N’Daw, ancien colonel à la retraite. Avec le nouveau premier ministre, Moctar Ouane, ancien diplomate, ils sont les cautions civiles d’un gouvernement dont les postes clefs restent  aux mains des militaires. Assimi Goïta, le jeune chef de la junte, reste vice-président.

Il faut ensuite deux mois pour constituer le Conseil Nationale de la transition, qui va se substituer à l’Assemblée nationale : les 121 membres sont élus seulement début décembre, suite à un long bras de fer entre les militaires d’un côté et la classe politique et la société civile de l’autre. C’est un colonel putschiste qui en devient le président.

La grande coalition M5-MFP, qui s’est créée et mobilisée contre IBK au printemps, peut se sentir perdante dans cette représentation nationale.

  A peine 6 mois plus tard, que se passe-t-il ? 

Le soulagement des femmes grâce aux fontaines d'eau courante /Photo Fédération ENSEMBLE

Le soulagement des femmes grâce aux fontaines d'eau courante /Photo Fédération ENSEMBLE

Les événements récents       

En ville, la contestation politique et sociale est grandissante, les mises en œuvre espérées se font attendre, les menaces de grève pointent, le climat est tendu.

Sur les recommandations de la classe politique, des forces vives et des leaders religieux, le premier ministre Moctar Ouane prépare des modifications.

Le 1er gouvernement de transition démissionne. Moctar Ouane est reconduit à son poste par le président Bah N’Daw. Un 2ème gouvernement de transition est présenté, qui écarte des militaires de certains postes clés, sans que le vice-président Assimi Goïta en ait été averti. La réplique est immédiate.

Lundi 24 mai, nouveau coup d’état militaire, et stupéfaction générale devant l’arrestation par l’armée du président et de son 1er ministre. Nouvelle condamnation des instances internationales et de la CEDEAO, laquelle, le 30 mai,  suspend le Mali de ses institutions et appelle « à la nomination immédiate d’un civil au poste de 1er ministre ». Bamako reste dans le calme,  peut-être une façade de lassitude générale devant les défaillances régulières de gouvernance.

Jeudi 3 Juin, le Président de la République Française, Emmanuel Macron, suspend la coopération militaire bilatérale avec le Mali.

Lundi 7 Juin, investiture d’Assimi Goïta comme nouveau président de la transition. Dans son discours, il promet un retour au pouvoir des civils début 2022, et le respect de l’Accord de Paix d’ Alger, crucial pour le Mali.

Il nomme comme 1er ministre un dirigeant de la coalition M5-RFP, Choguel Maïga. Issu de la société civile, celui-ci est présenté comme un ministre d’ouverture.

Mercredi 9 Juin, Les chefs d’état de la CEDEAO reviennent sur leur condamnation et encouragent les nouvelles autorités.

Jeudi 10 Juin, dans sa conférence de presse, Emmanuel Macron annonce de la fin de l’opération Barkhane. Sur la présence militaire française au Sahel, le président français déclare qu’après plus de huit ans d’engagement massif, la France va réduire sa présence militaire au Sahel : un retour progressif de 50% des effectifs, la fermeture de bases, et une nouvelle articulation de la lutte anti-djihadiste autour d’une « alliance internationale ».

Dimanche 13 Juin, se tient à Bamako le 1er conseil des ministres avec la nouvelle équipe gouvernementale. Celle-ci comporte des membres du M5-RFP, des militaires, des politiques, des technocrates.

Les objectifs restent :

-L’organisation d’ « Assises nationales de la transition » qui devraient permettre une trêve globale, politique, syndicale et sociale,

-Une relecture intelligente de l’Accord d’Alger signé en 2015

-Des élections présidentielles et législatives à partir de février 2022

-Un changement de la Loi fondamentale de 1992, soumis à référendum fin octobre 2022

Il reste  8 mois à la transition pour procéder à la « Refondation du Mali ». Ce n’est pas beaucoup. Espérons.

Synthèse rédigée à partir des journaux Le Monde Afrique, Jeune Afrique, France 24, RFI, Le Point, Ouest-France et La Croix.

 

 

Partager cet article
Repost0
6 mai 2021 4 06 /05 /mai /2021 10:32

La lutte contre le moustique ( vecteur de la maladie )

Les moustiquaires imprégnées d’insecticide

Les moustiquaires imprégnées d’insecticides (MII) sont jusqu’à aujourd’hui le produit de lutte préventive le plus efficace pour protéger localement une population. Elles permettent de réduire les contacts entre le moustique vecteur et l’homme, à la fois grâce à l’obstacle matériel qu’elles constituent et grâce à l’effet insecticide. L’accès général à la moustiquaire imprégnée et son utilisation répandue dans une communauté permettent de tuer un grand nombre de moustiques, offrant ainsi une meilleure protection de la population.

Il faut noter que l’efficacité des moustiquaires couvre les heures du sommeil de nuit uniquement mais que la population reste vulnérable dès la nuit tombée, c'est-à-dire, sous ces latitudes, dès 18h.

En 2019, environ 46 % de la population exposée au risque de paludisme en Afrique était protégée par des moustiquaires imprégnées, contre 2 % en 2000. C’est un progrès considérable. Toutefois, depuis 2016, la couverture par les moustiquaires n’a augmenté que marginalement.

Aujourd'hui la résistance aux insecticides des anophèles vecteurs a rendu caduques les premières générations de moustiquaires imprégnées. Pour lutter contre l’érosion des outils de lutte, les laboratoires doivent constamment s’adapter aux mutations du moustique et modifier la composition des insecticides.

 "Tirer un trai sur le paludisme", volet 2 : des armes préventives et thérapeutiques qui doivent évoluer sans arrêt !

La  lutte contre le plasmodium (parasite installé dans l'organisme)

Les médicaments antipaludiques
En dehors de la chimio-prophylaxie des « voyageurs », qui repose sur des molécules qui ne peuvent pas être prises au- delà de quelques mois, la chimio-prophylaxie locale des populations à risque vise à surtout prévenir les formes graves au coup par coup. Les médicaments ACT, à base d’artémisinine, développés depuis 2020, ont jusqu’à présent fait leurs preuves.
L'artémisinine est le principe actif majeur de l'artémisia annua, une plante, connue depuis des siècles par la médecine chinoise, découverte de la chercheuse chinoise Tu YouYou, qui a reçu pour cela en 2015 le Prix Nobel de Médecine. Ce sont des molécules de synthèse, fabriquées en laboratoire,  qui rentrent dans la composition des médicaments.
Ces médicaments ACT reposent le plus souvent sur des polythérapies pour éviter l’apparition de formes résistantes.
A cette médication se combine la règle du « test, treat and track », qui, avec la pandémie de Covid-19 nous est devenue familière,sous la forme « tester, traiter , tracer», mais qui en Afrique n’est pas une nouveauté.

Depuis 2012, l’OMS recommande la vaccination saisonnière des jeunes enfants pour le Sahel. Cette vaccination, à la saison des pluies, a été particulièrement initiée et développée au Mali par le professeur Ogobara Doumbo, à Bamako. Il a ainsi obtenu une éradication presque totale dans les zones-témoin, où la vaccination des enfants en milieu rural fait parallèlement l’objet d’un suivi et d’un accompagnement des familles par des agents de santé spécifiquement formés.

La recherche d’un vaccin

Depuis Edward Jenner (1796, vaccin contre la variole) et Louis Pasteur (1882, vaccin contre la rage), les pionniers de la vaccination moderne, la recherche scientifique a réussi en 200 ans à créer des vaccins contre une trentaine de maladies infectieuses graves.

Des maladies bactériennes ou des maladies virales ont pu être éradiquées presque totalement.

La période que nous vivons vient de montrer que dans l’urgence de la pleine pandémie, les chercheurs du monde entier ont été capables, en moins d’un an, de mettre au point des vaccins anti Covid.

Alors pourquoi cette difficulté à trouver un vaccin anti palu ?

Les laboratoires n’ont encore jamais réussi à développer un vaccin contre une maladie parasitaire, même si ces recherches sont développées depuis des années, car les parasites ont un cycle de développement très complexe, avec des mécanismes de contournement des défenses immunitaires, et des mutations constantes.

Le parasite du palu, en particulier celui d’Afrique, présente une variabilité génétique spécialement élevée.

Le Mosquirix : campagne de vaccination OMS,2018-2020:

En 2016, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonçait que le vaccin connu sous le nom de Mosquirix,« RTS,S/AS01 », développé par l’ONG Path et le laboratoire GlaxoSmithKline  ferait l’objet d’une étude à large échelle à partir de 2018 au Kenya, au Ghana et au Malawi. Plus de 350 000 enfants devaient ainsi être vaccinés d’ici à 2020.

Le bilan 2020 a été énoncé par Mme Moati, déléguée générale Afrique de l'OMS, dans son allocution d’avril :« Nous nous réjouissons des résultats qui émergent du déploiement à titre expérimental du vaccin antipaludique RTS,S. En 18 mois, le Ghana, le Kenya et le Malawi ont été en mesure de délivrer plus de 1,7 million de doses de ce vaccin, soit un niveau de couverture démographique comparable à celui des autres vaccins. Il s’agit là d’un outil prometteur supplémentaire dans la prévention du paludisme. »

Mais si le « RTS,S » est bel et bien le vaccin le plus avancé contre le parasite Plasmodium falciparum, son efficacité n’est que partielle. Il ne sera peut-être pas la clé de l’éradication, mais un outil complémentaire dans l’arsenal antipaludique.

 « Au début de son histoire, dans les années 1980, ce vaccin a suscité de vifs espoirs disait en 2018 le professeur Robert Ménard, directeur de recherche à l’Unité de biologie et génétique du paludisme de l’Institut Pasteur, à Paris. Puis on a découvert beaucoup de choses sur la complexité du parasite et on a alors compris que le chemin serait très long. » Sciences et Avenir, 24 avril 2017.

Dans son livre Géopolitique du moustique –une de ses enquêtes récentes sur la mondialisation, Erik Orsenna explique les choses très bien. Il décrit le travail phénoménal des équipes de chercheurs, en particulier à l’Institut Pasteur de Dakar, en expliquant qu’un des éléments de la grande difficulté, est que le plasmodium ne garde pas la mémoire génétique du vaccin. Or le propre de la vaccination est justement de fournir à l’organisme de quoi « reconnaître » l’ennemi à abattre….

 "Tirer un trai sur le paludisme", volet 2 : des armes préventives et thérapeutiques qui doivent évoluer sans arrêt !

En chemin vers un vaccin solidaire

Un vaccin « altruiste » est également en cours de développement au Mali, en partenariat avec le National Institute of Allergy and Infectious Diseases, aux Etats-Unis. « Les personnes vaccinées produisent des anticorps qui seront ingérés par les moustiques au moment de la piqûre et qui bloqueront le développement du Plasmodium. L’objectif est de stopper la transmission du parasite », expliquait le professeur Doumbo, ( décédé en Juin 2018 ) qui soulignait : les premiers résultats montrent une efficacité au-delà de celle attendue ».

Un vaccin solidaire, où l’on se vaccine non pas pour se protéger soi-même mais pour protéger la communauté, c’est peut-être aussi par là que passera l’éradication du paludisme.

 

Actualité en Afrique subsaharienne : « Le carambolage » paludisme /Covid 19:

La lutte contre le paludisme est depuis une année menacée, voire éclipsée, particulièrement en Afrique, par la pandémie du Covid-19 : pénurie de tests palu , parce que tous les laboratoires ont été réorientés vers les tests Covid, baisse dans la distribution des moustiquaires imprégnées, parce que les règles sanitaires ont interdit les files d’attente, incertitude ou manque de diagnostics, parce que plusieurs symptômes sont communs aux deux maladies.

Le paludisme n’est pas la seule maladie à en pâtir, d’autres couvertures vaccinales en pâtissent également, polio ou rougeole, par exemple…

On comprend que c’est bien tout un arsenal préventif et thérapeutique qui doit se déployer pour lutter contre le plasmodium. C’est probablement la conjugaison de tous ces efforts dans le monde ainsi que la ténacité dans la durée, qui, à l’horizon 2030, si les financements nécessaires sont assurés, réussiront à tirer un trait sur le paludisme.

 

Partager cet article
Repost0
30 avril 2021 5 30 /04 /avril /2021 11:23
« Tirer un trait sur le paludisme », volet 1 La journée mondiale 2021

La journée mondiale de lutte contre le paludisme, organisée conjointement, le dimanche 25 avril dernier, par l’Organisation Mondiale de la Santé et le Partenariat RBM pour en finir avec le paludisme, a pris pour thème : « Zéro Palu - Tirer un trait sur le paludisme. »

Il se pourrait que le rêve de l’éradication du paludisme, dans moins d’une génération, devienne réalité. Les résultats publiés cette année continuent d’aller dans le bon sens. Depuis les débuts de la lutte contre cette maladie parasitaire, connue jadis et depuis des temps très anciens sous le nom de malaria, le premier quart de notre XXIème siècle pourrait être celui du succès. Depuis l’an 2000, le monde a fait des progrès historiques dans la lutte contre le paludisme, sauvant plus de 7 millions de vies et prévenant plus d’un milliard de cas de paludisme.

Les avancées depuis l’an 2000 sont donc manifestes, et déjà plusieurs pays du monde sont aujourd’hui libérés du fléau. Mais même si les résultats sont optimistes, la partie n’est pas gagnée.

« Tirer un trait sur le paludisme », volet 1 La journée mondiale 2021

En 2019, sur plus de 225 millions de cas et 409 000 décès qui avaient été déclarés au cours de l’année, plus de 90 % se concentraient en Afrique subsaharienne.

Les décès affectent en tout premier lieu les enfants en bas âge et les nourrissons, mais aussi les femmes enceintes, les personnes fragilisées par une comorbidité, ou celles qui se déplacent en zone à risque sans avoir été préalablement en contact avec le parasite, et par conséquent sans protection immunitaire..

Le combat est loin d’être terminé, la plus grande vigilance, la mobilisation des scientifiques et des financiers ne devront pas faillir.

Le continent africain reste, pour un certain nombre de raisons particulières, le plus dramatiquement affecté par la maladie.

Pour interrompre la video en boucle, cliquer sur pause....

Après cette journée mondiale de sensibilisation, que retenir ?

Un rappel sur ce qu’est le paludisme 

Le paludisme est une maladie parasitaire, due à des parasites plasmodium transmis à l’homme par des piqûres de moustiques anophèles femelles, qui piquent pour nourrir leurs œufs. Le plasmodium s’installe dans l’organisme. Il est dormant, ou actif, déclenchant alors les « crises de palu », caractérisées par de fortes fièvres, frissons, douleurs articulaires, diarrhées et vomissements, un affaiblissement général de l’organisme pouvant aller jusqu’au coma et à la mort.

Les nourrissons et les enfants de moins de 5 ans en sont les premières victimes. Un enfant au monde meurt du palu toutes les deux minutes. Les femmes enceintes aussi, dont l’immunité est modifiée pendant la grossesse, représente un public fragilisé.

Être infecté par un plasmodium, c'est commencer l'histoire d’une maladie chronique qui durera toute une vie.

Il existe plus de 400 espèces différentes de moustiques anophèles, dont une trentaine sont des vecteurs très importants du paludisme. Cinq espèces de parasites sont responsables du paludisme chez l’homme, dont les deux qui sont les plus dangereux : le plasmodium falciparum, le plus pathogène et le plus responsable des cas mortels,  et le plasmodium vivax. En 2018, le P. falciparum a été à l’origine de 99,7 % des cas estimés de paludisme dans la Région africaine de l’OMS. Le  P. vivax est le parasite prédominant dans la Région OMS des Amériques

Les anophèles pondent leurs œufs dans l’eau, d’où l’importance des populations de moustiques dans les zones humides et marécageuses. Chaque espèce a ses préférences concernant son habitat aquatique ; certaines espèces préfèrent de petites quantités d’eau douce peu profonde et stagnante, comme les mares, les flaques ou les empreintes laissées par les sabots d’animaux, que l’on trouve en abondance emplies d’eau pendant la saison des pluies dans les pays tropicaux. Toutes les espèces importantes qui sont vecteurs du paludisme piquent entre le crépuscule et l’aube.

L’intensité de la transmission dépend de facteurs liés au parasite lui-même, au vecteur, c'est-à-dire au moustique, à l’hôte humain et à l’environnement.

La particularité du parasite « africain »

La transmission est plus intense là où les moustiques piquent les êtres humains plutôt que les animaux, et là où ils ont une durée de vie  plus longue, ce qui permet au parasite d'avoir achevé son cycle de développement avant d'être transmis par une piqûre. Un moustique vit de 6 à 30 jours. La longue durée de vie des espèces africaines de moustiques vecteurs et leur forte préférence pour l’homme expliquent que plus de 90 % des cas de paludisme recensés dans le monde surviennent en Afrique.

La transmission dépend aussi des conditions climatiques qui peuvent influer sur l’abondance et la survie des moustiques, le régime des précipitations, la température et l’humidité. En Afrique subsaharienne, la transmission est saisonnière et correspond principalement à la saison des pluies, qui allie justement chaleur et humidité..

Une immunité partielle se développe après des années d’exposition mais elle ne confère jamais une protection totale, elle réduit seulement le risque des troubles sévères. Un nombre considérable d’adultes vivent régulièrement avec des crises de palu. Aux effets de cette maladie pénible, s’ajoutent les conséquences socio- économiques sur les territoires. D’après l’OMS, le paludisme fait perdre à l’Afrique, chaque année, en moyenne 1,3 point de pourcentage en termes de croissance économique.

Pour en savoir plus :

Lien OMS - Organisation Mondiale de la Santé : texte de l'allocution du docteur Matshidiso Moeti, Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique (originaire du Botswana)

Lien RBM  - RBM Partenariat pour en finir avec le paludisme est la plus grande plateforme mondiale de coordination des actions en faveur d’un monde sans paludisme. Directeur général du Partenariat RBM , Dr Abdourahmane Diallo (originaire de Guinée) :  Découvrir le site

La semaine prochaine, "Tirer un trait sur le paludisme" volet 2, des armes préventives et thérapeutiques qui doivent évoluer sans arrêt. A bientôt !

Partager cet article
Repost0