Les 24, 25 et 26 MAI, ce sera la 3ème édition du Salon VIVATECH, à la Porte de Versailles. En cette fin de semaine, le gigantesque rendez-vous mondial des startups et des leaders du numérique attend 80 000 visiteurs, 8 000 startups, 1 400 investisseurs, 1500 journalistes, 103 pays. De quoi donner le tournis aux visiteurs non avertis….Au menu de ce salon : collaboration entre startups et grands groupes, démonstrations des dernières innovations technologiques et débats sur les questions éthiques du monde de demain.
Ce qui nous intéressera au plus près, un espace Afric@Tech, qui mettra l'accent sur le potentiel de l'innovation en Afrique avec une centaine d'entrepreneurs issus du continent.
"La progression du numérique en Afrique est fulgurante. Elle s'est accompagnée de l'émergence d'un écosystème d'entrepreneurs, d'investisseurs, de start-ups et de structures d'accompagnement particulièrement dynamiques" affirment les organisateurs.
Bien sûr nous rendrons visite à l’Afrique de l’Ouest et au Mali.
Et nous avons déjà une idée pour notre coup de cœur ! Le jeune entrepreneur ivoirien, Evariste Akoumian, a conçu pour les enfants africains, en particulier ceux des zones rurales, un lumineux cartable solaire ! L’enfant qui va à l’école et qui en revient avec son petit panneau solaire sur le dos, inclus dans le rabat du cartable, quelle idée géniale ! Souvent dans la zone subsaharienne, de la case à l’école, l’enfant doit longtemps marcher au soleil …alors au retour à la maison, quand il branche sa petite lampe associée à la batterie de son cartable, quelle fierté ! Il rapporte de l’école la lumière qui lui permettra de faire ses devoirs, d’apprendre ses leçons, et peut-être aussi d’améliorer le confort familial…
Nous sommes aussi curieux de savoir si nous y retrouverons quelques-unes des startups que nous avons déjà repérées…
Citons par exemple YATTCO, du nom de son créateur Aliou Yattassaye, qui a conçu le YUV, premier smartphone made in Mali. Fort de son succès, Aliou Yattassaye voudrait faire évoluer sa société : il ambitionne d’ouvrir une usine d’assemblage qui ne se limiterait pas aux téléphones et élargirait la production malienne aux tablettes et aux ordinateurs. Des produits avec lesquels il continuerait à jouer la carte du patriotisme économique. Pour le Yuv Smart 2, il s’est alloué les services d’un producteur de musiques pour créer des sonneries inspirées des airs maliens les plus connus.
Citons encore DJANTOLI, le mot signifie « veille » en bambara, qui a conçu un carnet de santé mobile pour contrer la mortalité infantile. Ce carnet dématérialisé permet de suivre à distance la santé des nourrissons et jeunes enfants de 0 à 5 ans au Mali et au Burkina Faso. DJANTOLI propose un service conçu pour endiguer la mortalité infantile et la faible couverture médicale à domicile. 6000 familles sont abonnées dans les deux pays.
Objectif : l’association veut s’attaquer aux taux de mortalité des moins de 5 ans parmi les plus élevés au monde. Au Mali, 83 décès d’enfants de moins de 5 ans pour 1000 naissances, contre une moyenne mondiale de 43.
« Au Mali, depuis l’instauration du système, les enfants abonnés à Djantoli consultent en moyenne trois fois plus que les autres dans la même zone. Cela montre qu’on facilite le recours aux soins. En plus, les familles viennent vers les centres de santé beaucoup plus tôt et dans des états de santé moins alarmants », précise Anne Roos-Weil, la cofondatrice et directrice de Djantoli.
Beau programme, donc, dans ce cadre un peu fou !, pour l'Afrique en mouvement...
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