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31 mai 2012 4 31 /05 /mai /2012 14:13

Fin Mai. Les roses s'épanouissent dans les jardins de France. Au parc de Bagatelle, nous  sommes émerveillés par celle que son créateur a baptisée "Sahara",

sans doute pour sa lumière et sa couleur de sable doré.

IMG 2711Et nos pensées, décalées, repartent aussitôt vers ce Mali que nous avons au coeur, et dont nous suivons depuis deux mois et demi le cours d'événements qui n'en finissent pas.

 

BESOIN DE FAIRE LE POINT : devant la complexité d'une situation où s'imbriquent de nombreuses composantes, nous voici renvoyés à  notre abécédaire " Qui est qui?" et  "Qui fait quoi?". Pour nous tous,  il y a dans les infos de quoi s'y perdre. Sans détailler outre mesure, voici quelques flashes : 

Dioncounda Traoré, président de la transition :  sa nomimation par la CEDEAO a été très vite contestée par une partie de la population. Agressé le 21 mai  dans le palais présidentiel de Koulouba et blessé par des manifestants violents,  il vient de passer une semaine au Val de Grâce pour des examens médicaux, et devrait rentrer au Mali incessamment.

Cheikh Modibo Diarra, premier ministre de la transition : pour lui, semble-t-il, le recours aux forces armées pour la reconquête territoriale du Nord serait vraiment la toute dernière carte. Selon certains commentateurs, sa priorité serait avant tout de régler le retour à la stabilité au Sud, au milieu des rivalités et des intérêts divergents.

Amadou Haya Sanogo, chef de la junte : plutôt populaire à Bamako, pour avoir, avec le putsch, fait se lever le voile sur les disfonctionnements étatiques, il a fait preuve, malgré des bras de fer,  d'une certaine volonté de négocier avec la CEDEAO et l' Union africaine. Mais ses "troupes" pourraient être plus intansigeantes que lui et le déborder.

L'armée malienne : les bérets verts, pro-putschistes, et  les bérets rouges, représentant la garde rapprochée de l'ancien président, sont en opposition. Cette armée éclatée, telle quelle, pourrait-elle intervenir au Nord ? Elle doit restaurer son image et rétablir certaines vérités. Tout dernièrement, elle a dû apporter un démenti sur un dépôt d'armes, prétendument abandonné dans le Nord par ses troupes, et qui seraient passé aux mains des rebelles. Où est la vérité?

Le MNLA et Ançar Eddine (Ansar Dine) : le MNLA, le mouvement rebelle touareg pour la libération de l'Azawad,  s'est toujours jusqu'à présent distingué du groupe armé islamiste Ançar Eddine. Il s'est constamment proclamé laïque et  axé uniquement sur la conquête de  l'Indépendance du Nord, alors qu' Ançar Eddine veut l'instauration de la charia et d'un état islamique sur l'ensemble du Mali. Ançar Eddine est soutenu par le très puissant  AQMI,  le MNLA pourrait perdre la main. Comment comprendre l' annonce le 27 Mai, d'une fusion entre les deux mouvements ? Cet accord forcerait  l'impensable. Aujourd'hui, il semble déjà bien remis en cause.

Risques de confusion : avec un nouveau sigle qui entre en jeu, le FLNM (Front de Libérattion du Nord Mali). C'est un tout nouveau groupe armé de jeunes maliens du Nord, qui vient de s'engager, sans vouloir attendre encore, dans la lutte anti-islamiste et la reconquête du territoire. Ils seraient à ce jour une centaine.

et avec Ansar Dine qui signifie " Défenseur de l'Islam". Ce nom était déjà celui d'une association fondée  par Ousmane Chérif Haïdara, guide sprirituel de la mosquée de Banconi à Bamako et prédicateur renommé. Défendant un Islam de la paix, tolérant et modéré, cette association  n'a strictement rien à voir avec le groupe touareg. Des journalistes ont malheureusement déjà confondu les deux organisations.

 

DONNER A VOIR : arrivé en France pour quelques semaines, notre ami Saadou nous a confié quelques photos des premiers jours d'avril à Tombouctou.Familles et bagages Le 1er du mois, prise de la ville par le MNLA, puis saccage de tous les bâtiments administratifs et institutionnels ; les jours suivants, occupation par Ançar Eddine, instauration de la charia, femmes voilées ; dans la foulée, exode des populations : les Tombouctiens qui le peuvent s'enfuient, emportent l'essentiel, cherchent camions ou pirogues pour rejoindre le Sud, et quittent leur ville,  pour combien de temps?...

Photos sur l'album   Tombouctou-Avril 2012

 

ESPERER : l'assemblée générale annuelle de la Fédération Ensemble s'est tenue les 12 et 13 mai derniers. Le travail au Mali continue. Les 30 villages partenaires ont presque tous été visités lors de la dernière mission (8 Janvier-8 Mars), malgré les risques et les tensions sensibles, de Mopti à Bandiagara et de la falaise jusqu'à Koro. A Sal, " notre" premier village,sur le plateau dogon, tout allait bien. Des fournitures scolaires ont été apportées de notre part, comme à l'habitude chaque année. Il faudrait aussi pouvoir équiper en bancs les nouvelles classes de collège. 

Eau courante au robinet

 

 

A Témengolo, "notre" deuxième village, dans la plaine, il a fallu recadrer !

L'eau coule au robinet, mais...le beau jardin du printemps dernier (voir  le lien Bonnes nouvelles du Mali !  ) est devenu une jungle de papayers...

   

Les arbres seront

Temengolo-2012 6731

déplacés, les

planches de culture seront remises en ordre et le kit d'irrigation sera installé pour la prochaine saison, en octobre.Photos sur l' album  Temengolo-2012


 

 

Issaka, le nouveau jeune technicien maraîchage, embauché par la fédération ENSEMBLE en février, devrait y veiller, photos à l'appui. Nous poursuivons donc nos projets avec espoir, en cette période particulièrement difficile pour le Mali, sans compter la crise alimentaire qui frappe actuellement les pays du Sahel.

 

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