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14 avril 2013 7 14 /04 /avril /2013 12:39

-          En ce qui concerne le retrait des troupes françaises : une centaine de soldats viennent d’être désengagés du Mali. Selon les termes du  ministre de la Défense, ce retrait sera « progressif, pragmatique, en fonction de la situation ».   D’ici à quelques mois, la force de 4000 hommes, déployée sur place depuis Janvier, sera divisée par deux. A terme, il ne devrait rester au Mali qu’un millier d’hommes, spécialisés dans la lutte contre le terrorisme. Ces hommes constitueraient la force offensive, dite « parallèle », de la mission des Nations Unies pour la stabilisation au Mali : la MINUMA

   

La prolongation de l'opération militaire française au Mali sera soumise le 22 avril à l'autorisation de l'Assemblée nationale, qui devra se prononcer par un vote, comme le prévoit la Constitution, quatre mois après le début d'une opération extérieure. Le Sénat devra également se prononcer sur la poursuite de l'opération. L'article 35 de la Constitution stipule que lorsque la durée d'une intervention en territoire étranger "excède quatre mois, le gouvernement soumet sa prolongation à l'autorisation du Parlement".

 

 

          En ce qui concerne le rôle des forces africaines de la CEDEAO, et le déploiement de la mission onusienne : 

      La MISMA (c’est-à-dire  les forces africaines de la Communauté des Etats d’Afrique de l’Ouest, CEDEAO ), devrait pouvoir aujourd’hui, en principe, s’engager dans le Nord. Ses 4300 soldats, auxquels il faut ajouter les 2000 soldats tchadiens, sont à 2/3 effectivement déployés sur le terrain, et les premiers sont arrivés sur place dès le début des opérations. Mais  la MISMA est en réalité très démunie par rapport à ses besoins et à sa mission. Selon un haut responsable du Pentagone américain, elle est jugée dans l’incapacité d’agir. Les financements qui lui ont été promis lors de la conférence des donateurs le 29 Janvier à Addis Abeba n’ont toujours pas été honorés.  Fin février, les présidents des pays de la CEDEAO ont demandé  la transformation le plus rapidement possible  de la MISMA en une force de maintien de la paix des Nations Unies, de façon à obtenir les financements nécessaires à son bon fonctionnement. La MISMA manque de tout : chaussures, rations, pick-up, armes. Les forces sont là, mais elles sont nues et n’ont rien. Selon un officier supérieur, « Tout le monde attend que la Misma se transforme en mission de l’ONU pour financer l’affaire. ». La CEDEAO évalue à près de 760 millions d’euros (près d’un milliard de dollars) le coût de sa mission au Mali.

 

-          La MINUMA : Les Nations Unies soutiennent la création d’une  mission de « stabilisation », laquelle serait  appuyée par une force « parallèle » avec mandat offensif pour combattre les extrémistes islamistes. Mais l’idée ne fait pas l’unanimité au sein du Conseil de sécurité. Le principe onusien selon lequel l’usage de la force par les casques bleus ne doit s’appliquer qu’en cas de légitime défense risquerait d’être outrepassé. Le cas est  inédit, car une "opération de maintien de la paix" devrait faire suite à un "accord de paix", ce qui n’est pas la situation au Mali. La France doit rédiger d’ici la fin avril la résolution censée valider la mise en place de cette future OMP.  Le déploiement de la MINUMA, ce n’est donc pas encore fait.

 

Or le Nord Mali n’est pas encore sécurisé. Les récentes journées dramatiques dans les villes reprises de Kidal, Gao ou Tombouctou, en sont bien la preuve.

 

                En ce qui concerne  le rétablissement des institutions et la reconstruction au Mali :

L’engagement fort de tenir des élections présidentielles  au Mali d’ici le 31 Juillet a été pris auprès de la France à la fois par le président de la transition, Diocounda  Traoré et par le premier ministre, Diango Cissoko.  Mais la partie sera difficile. Auparavant, une commission de dialogue et réconciliation, prévue par la feuille de route, doit être créée et ses membres devaient en être connus prochainement.

 

Le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon est sceptique. Selon lui «  les conditions ne sont pas mûres pour la tenue d’élections libres, crédibles et paisibles »…..

La France a indiqué qu’elle pourra être un facilitateur, mais ne se substituera pas aux Africains.

 

Synthèse rédigée à partir d'articles du Monde Février, Mars Avril 3013

 

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